22.01.2014
13:06:58
L'année où tout a basculé dans mon foyer, composé de mes deux filles et moi-même.

2003 ma fille a 17 ans !
Mais pas que ça, elle est aussi anorexique et semble désormais aussi déterminée à se détruire qu'elle l'était à croquer la vie.
À la source, un drame intime caché au fond de son cœur.
Ce jour maudit où, presque par hasard, ELLE est plongée en plein chaos, car un gamin de 15 ans alors qu'elle n'en avait que 13, vient vivre quelques jours à la maison.
Là, c'est toute sa vie qui bascule.
Pour ELLE, plus rien ne sera jamais comme avant et pour son entourage pareil.
Le destin s'en mêle davantage en frappant sur son mental, la poussant ainsi a s'automutiler. ELLE s'est éteinte et s'est bloquée par la colère sur des lames de rasoir qui décrivent combien elle se sent seule et impuissante face à son malheur.
Vient s'y ajouter le rythme infernal de l'école et des moqueries qu'engendre sa fragilité et se laisse aller à une rage émotive qu'elle calmera avec le sang qui coule en s'infligeant des blessures de manière intentionnelle.
Cela passera par de petites coupures avec un rasoir ou un cutter, des morsures à la lèvre et dans la bouche.
Ces blessures pratiquées de manière répétée n'ont pas pour objet d'attirer l'attention, mais semble-t-il de permettre de contrôler ses émotions, ses angoisses, ses colères, mais ça, je ne l'apprendrais que plus tard, en allant de forum en forum et de sites en sites.
Cela crée un lien fort entre l'automutilation et les troubles du comportement alimentaires.
Ainsi, ce besoin de se faire mal est souvent observé dans les problèmes d'anorexie comme cela fut le cas pour ma fille qui passe également par des phases de boulimie.
Je n'ai découvert son mal être que lorsqu'elle ne mangeait pratiquement plus.
Je lui en faisais part, mais bien entendu ELLE le niait.
Je continuer de l'observer avec beaucoup de discrétion afin de ne pas la braquer et ce que je constatais, me faisais très peur.
Ce n'est que lorsque ma deuxième fille m'a dit <> que je me suis dit, que nous avions un sérieux problème.
Et j'ai fini par faire ce que jamais je n'aurais fait auparavant, je suis allée lire ses mails espérant ainsi y trouver une trace de la cause de son mal être.
Notre cauchemar à débuté à cet instant très précis, même si pour ELLE et cela je l'apprendrais en faisant cette horrible découverte, que le sien avait commencé l'année de ses 13 ans.
Elle en avait ce soir là, quand je lisais ce mail, 17 .
Quelle effroyable découverte quand j'ai lu cette lettre entre ELLE et une de ses profs de 3 ème.
Elle lui disait qu'ELLE recommencer à s'automutiler que...
Mais que veut dire ce mot !!! AUTOMUTILER ???
Moi ; << vient vite, j'avais raison, ELLE a un énorme souci, regarde CA VEUT DIRE QUOI CE MOT ? >>
Deuxième fille : << je ne sais pas maman, attend on va chercher sur Google ! >>
Mon Dieu quel horreur !!! des photos très explicites, non horribles, s'ouvraient à nous.
Le souffle coupé de douleur, j'ai fini par hurler et la cadette en a fait de même.
Dans les explications écrites que nous avons lu elle et moi, le mot anorexie revenait sans cesse.
NON !!! Ma fille ne pouvait pas être anorexique, juste elle faisait un con de régime !!! C'est sûr...

NON !!! elle ne pouvait pas se faire du mal toute seule, ça n'existe pas un truc pareil aussi horrible !!!
CONNERIE !!! je me mentais, mais je ne l'ai fait que ce court instant.

C'est à cet instant là je crois, que nous avons quitté notre quotidien et que quelque chose d'inconnu nous a volé nos vies ...

(Zut j'avais écris une réponse et j'ai tout perdu ... )

Je suis très touché par ton témoignage parce que j'ai assisté à l'anorexie de quelques amis et je sais à quel point on peut se sentir démuni quand on fait partie de l'entourage.

Pour ce qui est de la scarifications et mutilations j'y ai aussi assisté (et pratiqué vers mes 17 ans lors de mes années lycées), je ne dit pas que c'est bien loin de là, mais pour comprendre ces gestes personnellement j'ai le souvenir d'avoir eu besoin de remplacer certaines grosse douleurs (émotionnelle) par autre chose. Cela sans vouloir partir dans l'inévitable et le non-retour ... même si les idées (disons le!) suicidaire frôle souvent l'esprit des adolescents les deux ne sont pas forcement complémentaire.

J'imagine bien ta panique en tant que maman, d'avoir vu ta fille sombrer. C'est évidement pas facile de rester spectateur sans savoir quoi faire sans la braquer. Chacun étant différent, il y a une palette de solutions je suppose.
Parfois il suffit d'attendre quelques années, d'avoir muri tout en travaillant sur ses blessures pour aller de l'avant. Voir que malgré les coups dur de la vie, les obstacles et valises que l'on traine on a aussi des belles choses qui nous arrivent: une rencontre, un ami, un nouvel amour naissant, un diplôme, une carrière ...
Le tout étant de rester là pour cette personne, coute que coute, ne pas la forcer mais être à son écoute. Parfois une aide extérieur est plus approprié car il y a des choses impossible à raconter à sa famille ... et parfois ça sort tout seul et ça fait du bien.

Je vous souhaite beaucoup de courage et de patience.

Waouh, c'est ... dur ... Je ne sais pas quoi dire d'autre, parce que je ne voudrais pas te faire plus de peine que tu n'en as surement déjà ...

Bienvenue par ici, j'espère que notre compagnie te sera agréable