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19.01.2014
Que dire de moi si ce n'est que je suis une femme qui tient dans ses bras 55 printemps ou même hivers. Je ne les dénigre pas, j'aime toutes les saisons. Je ne sors pas de la cuisse de Jupiter ni même d'une autre planète, je viens d'un petit village de campagne, dans le nord est de la France. J'ai été élevé par des parents formidables, mais aussi modestes et tout ce que j'ai appris du mot "amour" je le dois en grande partie à eux. Mes parents m'ont eu âgés, car je suis la sixième et la dernière aussi. Leurs "accident" comme on dit ! Je n'étais pas spécialement prédestinée à faire de longues études. Je ne rêvais que de rouler des bus où je pourrais écrire aux terminus, les anecdotes qu'amène ce métier. Mes angoisses, mes peurs, mes rêves à l'époque, je les écrivais déjà dans un petit cahier, sous forme de journal mais surtout je notais sur des feuilles volantes les phrases auxquelles j'adhérais. Pas les belles , mais juste celles que je ressentais vraies en moi. Comme si un jour, quelqu'un les lirait avec moi, l'espérant en tout cas secrètement. J'étais loin d'imaginer qu'un jour il existerait des blogs. Ce que je ne savais pas non plus à cette époque, c'est qu'écrire aller devenir mon exutoire et que tant de gens allaient un jour lire mes textes. Avec beaucoup de volonté et beaucoup de petits jobs, j'ai réussi à être ce que je voulais. Autant vous dire que le jour où j'ai obtenu mon permis bus, j'étais sur un petit nuage, celui que je n'ai d'ailleurs plus quitter et que j'ai gardé pour m'évader. Moi, cette pauvre campagnarde, cet "accident", je pouvais rouler les autres!!! et non pas dans la farine, lol, mais dans ma ville. Tout ce que je souhaitais ! Je suis Madame Tout le monde !!! Qu'à cela ne tienne, j'existe ! Et tout va bien. Bref, une vie bien remplie, qui plus est, avec mes deux trésors de 21 et 24 ans. Je leur souhaite à elles aussi de réussir, mais ce que je leur souhaite surtout, c'est d'exercer le métier qu'elles auront choisi, de sentir derrière elles ces ailes qui vous poussent dans le dos et qui vous emportent loin devant, autant qu'elles peuvent vous écraser. Ce soir en écrivant, je les ressens pousser, parce que ce soir j'ai envie d'aller loin devant, parce que ce soir je vous tends la main, parce que ce soir une petite plume vient s'ajouter et que j'ai envie de la laisser se poser sur moi et peut être qu'à elle toute seule, elle me fera voler jusqu'à vous...